Stratégie de l'Union
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Stratégie de l'Union
Stratégie de l'Union
Les dirigeants de l'Union comprirent qu'ils ne pourraient l'emporter qu'en conquérant le Sud.
Lors des premières opérations de la guerre, le lieutenant-général
Winfield Scott présenta son plan Anaconda, destiné à asphyxier le Sud
par un blocus naval (la quasi totalité de l'US Navy étant restée dans les mains du gouvernement fédéral à la déclaration de guerre) associé à une poussée en aval du fleuve Mississippi
pour diviser la Confédération. Cette approche, lente mais sûre,
n'obtint pas l'approbation des politiciens ni celle du peuple, pour
lesquels le mot de ralliement était : « À Richmond ! ».
Elle n'emporta pas non plus l'adhésion de Lincoln, qui pressait ses
généraux de « détruire l'armée rebelle » en une seule bataille
décisive. Son attitude énergique poussa ces derniers à s'embarquer dans
des projets contre lesquels ils nourrissaient de solides préventions :
il était moins facile de détruire une armée dans les conditions
géostratégiques de l'Amérique du Nord, que Lincoln ne voulait bien
l'admettre.
Le fait que la stratégie se limitât à un seul objectif ne
s'expliquait pas seulement par l'incompétence initiale des officiers
nordistes, bien qu'elle caractérisât longtemps cette armée. Elle avait
promu des soldats réguliers à des grades qui ne correspondaient pas à
leurs capacités réelles, car l'inflation des effectifs entraîna une
explosion de la demande d'encadrement de ces jeunes recrues. On avait
dû se concilier des généraux dont les prétentions politiques
dépassaient largement les compétences militaires. Les hommes de mérite
mirent du temps à sortir du rang, mais grâce à la souplesse du système
nordiste, Grant put devenir lieutenant-général en trois mois, et Emory Upton général de brigade à l'âge de 24 ans.
Il fallut du temps au Nord pour faire sentir toute sa puissance, et
à ses chefs pour reconnaître que c'était à coup de massue et non de
rapière qu'ils vaincraient le Sud. Le Nord doit beaucoup à Grant qui
prit le commandement des armées de l'Union en mars 1864 et annonça
immédiatement son intention d'exercer la plus forte pression contre la
Confédération chancelante, en utilisant « toutes les troupes de l'armée
pour les faire converger vers un même noyau ».
Durant les douze derniers mois de la guerre, la stratégie de l'Union
fit preuve d'une étonnante modernité, notamment en prenant conscience
que la force d'un belligérant tient d'abord à ses ressources humaines
et économiques.
Les dirigeants de l'Union comprirent qu'ils ne pourraient l'emporter qu'en conquérant le Sud.
Lors des premières opérations de la guerre, le lieutenant-général
Winfield Scott présenta son plan Anaconda, destiné à asphyxier le Sud
par un blocus naval (la quasi totalité de l'US Navy étant restée dans les mains du gouvernement fédéral à la déclaration de guerre) associé à une poussée en aval du fleuve Mississippi
pour diviser la Confédération. Cette approche, lente mais sûre,
n'obtint pas l'approbation des politiciens ni celle du peuple, pour
lesquels le mot de ralliement était : « À Richmond ! ».
Elle n'emporta pas non plus l'adhésion de Lincoln, qui pressait ses
généraux de « détruire l'armée rebelle » en une seule bataille
décisive. Son attitude énergique poussa ces derniers à s'embarquer dans
des projets contre lesquels ils nourrissaient de solides préventions :
il était moins facile de détruire une armée dans les conditions
géostratégiques de l'Amérique du Nord, que Lincoln ne voulait bien
l'admettre.
Le fait que la stratégie se limitât à un seul objectif ne
s'expliquait pas seulement par l'incompétence initiale des officiers
nordistes, bien qu'elle caractérisât longtemps cette armée. Elle avait
promu des soldats réguliers à des grades qui ne correspondaient pas à
leurs capacités réelles, car l'inflation des effectifs entraîna une
explosion de la demande d'encadrement de ces jeunes recrues. On avait
dû se concilier des généraux dont les prétentions politiques
dépassaient largement les compétences militaires. Les hommes de mérite
mirent du temps à sortir du rang, mais grâce à la souplesse du système
nordiste, Grant put devenir lieutenant-général en trois mois, et Emory Upton général de brigade à l'âge de 24 ans.
Il fallut du temps au Nord pour faire sentir toute sa puissance, et
à ses chefs pour reconnaître que c'était à coup de massue et non de
rapière qu'ils vaincraient le Sud. Le Nord doit beaucoup à Grant qui
prit le commandement des armées de l'Union en mars 1864 et annonça
immédiatement son intention d'exercer la plus forte pression contre la
Confédération chancelante, en utilisant « toutes les troupes de l'armée
pour les faire converger vers un même noyau ».
Durant les douze derniers mois de la guerre, la stratégie de l'Union
fit preuve d'une étonnante modernité, notamment en prenant conscience
que la force d'un belligérant tient d'abord à ses ressources humaines
et économiques.
Re: Stratégie de l'Union
A chacun sa stratégie ^^
Et vu la résultat final celle de L' Union était meilleur !
Et vu la résultat final celle de L' Union était meilleur !
Capitaine Joyce- Messages : 16
Date d'inscription : 30/08/2009
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